4ème Dimanche de Carême

dimanche 27 mars 2022


La joie est bien la tonalité majeure de cette parabole.

Dans l’ancien Testament, nous entendons Sophonie parler de la « danse » de Dieu : « Le Seigneur ton Dieu est au milieu de toi…Il aura en toi sa joie et son allégresse, il te renouvellera par son amour ; il dansera pour toi avec des cris de joie, comme aux jours de fête ». (So 3, 1718)

Pourquoi une telle joie quand nous prenons le chemin de la réconciliation ? Parce que Dieu tient à nous comme à la prunelle de ses yeux : « Dieu rencontre son peuple au pays du désert…Il l’entoure, il l’instruit, il veille sur lui comme sur la prunelle de son œil » (Dt 32, 10).

Dieu veille, en effet, au point de partir lui-même à la recherche de la brebis perdue, car il sait bien qu’elle ne reviendra pas toute seule. Il veille au point de mettre la maison sens dessus dessous pour retrouver la pièce. S’il ne part pas lui-même à la recherche de l’enfant prodigue, c’est pour respecter sa liberté, mais il veille, là encore au point d’attendre sur le pas de la porte l’ingrat qui est parti au loin et de l’accueillir par une fête sans s’interroger sur les véritables sentiments de son fils. Et, plus tard, il supplie le fils aîné parce, pour lui, la fête n’est pas complète s’il en manque un.

Nous pouvons remarquer que Jésus fait appel à notre expérience : « lequel d’entre vous n’irait pas chercher sa brebis perdue ? ». Ce qui veut dire que, quelque part, nous lui ressemblons, et ce n’est pas étonnant. Ne peut-on pas en déduire que chaque fois que nous avons fait la fête pour l’enfant qui revient, chaque fois que nous avons pardonné à l’ami, à l’épouse, chaque fois que nous avons remué ciel et terre pour essayer d’empêcher quelqu’un de sombrer, physiquement ou moralement, nous avons été l’image de Dieu.


Père Sylvain Apenouvor


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Feuille paroissiale
La semaine de notre communauté N°57 du 27 mars 2022

   
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