« Es-tu Celui qui doit venir ? » Autrement dit : Es-tu celui que Dieu envoie pour ouvrir un chemin vers la plénitude de la vie, pour donner un sens à notre existence si souvent imprégnée de superficialité et engagée dans des voies sans issue ? La question que Jean Baptiste pose à Jésus n’est-elle pas fondamentale pour chacun de nous qui vivons dans une société pleine de bruits, où de voix nous assaillent avec des promesses d’un bonheur à bon marché ? Comment discerner le vrai trésor, caché au milieu de toutes ses contrefaçons ?
A cette question essentielle, Jésus ne répond pas par de longs discours d’autojustification. Il renvoie simplement à des choses concrètes, des signes tangibles de la présence de Dieu qui fait irruption dans notre aujourd’hui. Ces signes d’espérance peuvent être petits, faciles à négliger, surtout à cause de l’absence de prestige humain chez celui qui les accomplit, ils deviennent ainsi une « une pierre d’achoppement » pour certains.
D’où l’importance d’approfondir notre façon de voir, comme Jésus l’explique à la foule. Que cherchons-nous vraiment ? Au fur et à mesure que nous comprenons que les richesses de ce monde ne satisferontpas la soif de notre cœur, nous devenons davantage capables d’entrevoir des signes d’un monde nouveau, fondé sur la solidarité et le partage, peut-être justement là où nous ne les attendons pas. Et nous découvrons que ce monde nouveau n’est pas seulement une vague utopie, mais qu’il est déjà à l’œuvre dans l’existence de ceux qui ne vivent pas seulement pour eux-mêmes, mais qui répondent au don de Dieu par le don de soi, concrétisé dans le service des autres.
Que les seize jeunes lycéens de notre paroisse qui reçoivent la Confirmation, ce dimanche de Gaudete, nous montrent le chemin de la joie dans le Seigneur

Père Sylvain Apenouvor