On peut s’étonner de l’ingratitude des neufs guéris ; on peut même s’en indigner. Pour remercier, encore faut-t-il être conscient du cadeau ou du bien-être offert, et reconnaître le donateur.
Pour rendre grâce à Dieu, il faut d’abord faire un acte de foi en sa bonté, en ses actes de salut.
Le samaritain guéri a commencé par faire un acte de foi : il revient sur ses pas, et il glorifie Dieu à pleine voix. Pour lui, Dieu était pour quelque chose dans sa guérison. Alors, il passe de l’acte de foi à l’action de grâce. Mais là ne s’arrête pas l’aventure de cet homme. A son action de grâce, Jésus offre un don encore plus grand que la guérison physique de la lèpre. Il lui offre une transformation spirituelle, son salut : « Ta foi t’a sauvé ! ». L’action de grâce ouvre à de nouveaux dons de Dieu.
L’Eucharistie que nous célébrons est l’occasion sans cesse renouvelée de louer Dieu à pleine voix et de lui rendre grâce pour cette œuvre de salut. Que cette louange et cette action de grâce se prolongent dans nos vies. Nous exprimerons ainsi notre audace de croire que, selon la parole de Jésus, nous pouvons accomplir « des œuvres plus grandes encore »
Père Sylvain Apenouvor