2ème Dimanche du temps ordinaire

samedi 15 janvier 2022
par  admin


La symbolique nuptiale parcourt en effet toute la bible. Quand Dieu aime, il est fou d’amour. Il ressent la brûlure de la jalousie et souffre cruellement des infidélités d’Israël. Parce qu’il aime avec passion, il vit dans l’attente des retrouvailles. Bafoué, il pardonne. Poète, il compose des chants d’amour pour son peuple. Dans l’épisode des noces de Cana, Jésus est l’un des invités, mais, en filigrane, il apparaît comme l’époux d’une nouvelle Alliance. C’est lui qui donne le vin, et il l’offre à profusion. L’ordre des choses est bouleversé : on met le meilleur à la fin. Mais cette fin est un commencement, car l’histoire du salut, qui est une histoire d’amour, franchit avec Jésus une étape.

A Cana, le « salut » consiste d’abord, semble-t-il, à dépanner des convives pris de court, le vin venant à manquer. Mais il est permis de voir dans cette circonstance embarrassante une allusion aux manques plus fondamentaux dont nous souffrons tous. Nous manquons de patience et de compassion, nous manquons d’espérance et de foi. Attentive à notre détresse, Marie nous dit, à nous aussi : « Faites tout ce qu’il vous dira ». Dans l’évangile se trouve consigné ce que Jésus nous dit de faire. Plus nous engagerons sur ce chemin, plus sûrement nous pourrons compter sur la présence fraternelle du Christ, prêt à transformer l’eau de nos défaillances en ce vin tonique qu’est l’amour de Dieu et du prochain. Encore faut-il que nous songions à inviter dans notre vie cet hôte irremplaçable, Jésus, le Christ.


Père Sylvain Apenouvor


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