Dimanche du temps ordinaire

samedi 16 octobre 2021

Nous sommes constamment appelés à nous convertir. La liturgie de la Parole est un lieu privilégié où retentit l’appel, car les motifs de notre conversion ne sont pas d’abord d’essence morale et n’impliquent pas, au départ, un sursaut volontariste. Nous convertir, c’est nous configurer au Christ. Dans l’évangile, les disciples de Jésus pèchent par esprit d’arrivisme : ils ambitionnent les meilleures places dans le Royaume. Ils se voient déjà des « chefs qui commandent en maîtres et des grands qui font sentir leur pouvoir ». Comment Jésus va-t-il convertir leur mentalité trop humaine ? En tournant vers lui leur regard : Fils de Dieu, il n’est pourtant pas venu pour être servi, mais pour servir ; et loin de s’octroyer quelque privilège, il a partagé les faiblesses de ses frères et connu leurs épreuves. Sûrement, les disciples se trompent-ils de Messie ; celui qu’ils ont devant les yeux n’a rien d’un roi dominateur ; il est le Serviteur de Dieu par excellence, envoyé pour se charger des péchés des hommes, porter sur lui leurs souffrances et, pour eux, offrir sa vie en sacrifice.
Les disciples se convertiront, grâce à un réajustement moral de leur
mentalité, mais plus encore par une configuration, humble et amoureuse, qui va leur laver les pieds, le soir de sa Passion.
Désormais, dans les premières communautés chrétiennes, ils deviendront grands parce que serviteurs de leurs frères.
Comme chrétiens, nous avons déjà pris la même route de conversion, à leur suite, de part notre baptême.
Notre existence prend son sens à la lumière du destin de Jésus. Mais ayons confiance ; la valeur de notre vie vient de ce qu’elle est assumée intégralement par Jésus lui-même. Il a épousé notre condition humaine dans toutes ses dimensions excepté le péché.


Père Sylvain Apenouvor


   
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